J’étais présent sur place hier 23 septembre 2025, pour assister à la tant attendue présentation du plan directeur. Tout d’abord, je tiens à souligner l’excellente présentation de la firme Domus Architecte et Design. J’ai fait quelques plans directeurs dans un contexte privé et ce n’est pas une tâche facile. Présenter une vision à des citoyennes et citoyens, c’est une tâche colossale!  Le travail réalisé par la firme Domus Architecte et Design est très professionnel. Drôlement, je n’ai rien à dire mis à part des félicitations. 

Évidemment, si vous lisez mes articles, vous savez que je suis critique envers l’administration municipale actuelle. Sachez que je fais des efforts pour trouver du positif et ce n’est pas facile. Attention, je reconnais que leur travail est très difficile et ingrat. Par contre, on parle ici d’adultes responsables qui ont fait le choix de la politique municipale connaissant les enjeux que cela représente.

D’ailleurs, j’ai travaillé sur un plan directeur avec l’administration municipale précédente. Le plan avait été réalisé avec un budget de 0$, soit, entièrement avec des citoyens bénévoles ayant des expertises précises pouvant être utiles à la création d’une proposition d’un plan directeur à la population. Je vais m’abstenir de nommer des noms des bénévoles, mais quelques-uns étaient de renommée mondiale. Donc, la compétence et l’intérêt étaient présents. 

Malheureusement, ce plan directeur a fini dans les poubelles. Il y a fort à parier que ce nouveau plan directeur finisse aussi aux poubelles. Pourtant, chaque plan directeur comporte de l’information utile au développement du village. Par contre, il faut se rappeler que c’est un document qui sert de support et d’alignement (vision large) et non de contrainte ou de plan d’action. Le plan directeur guide et suggère des grandes orientations à long terme. Il ne dicte pas des actions précises. Comme on dit souvent, il ne faut pas prendre cela « comme du cash ».

Certes, la qualité plan directeur de l’administration précédente n’était pas la même que celle de la firme Domus Architecte et Design puisqu’on ne peut évidemment pas comparer une équipe spécialisée en architecture dédiée pendant plusieurs mois à une équipe de citoyens bénévoles qui bâtissent un “projet de plan directeur” à temps perdu quelques soirées durant l’année.

Par contre, je crois à l’évolution par la racine (par les citoyens). Les initiatives citoyennes sont celles qui transforment le village à son rythme. Parmi ceux que je connais ou dont j’ai entendu parler. Attention, on ne peut pas tous les aimer, cependant, elles existent et servent une partie de la population.

  • NHRS
  • Meals on Wheels
  • Club de conservation du lac Massawippi
  • Festival de jazz
  • L’Association Pour La Protection Du Lac Massawippi (Bleu Massawippi)
  • Vision 2000 (par la passé)
  • ANHA
  • etc.

Dans un contexte de 675 habitants, d’après moi, le rôle de nos élus et de l’administration est de mettre en place des outils qui ont pour but de favoriser l’implication citoyenne. D’ailleurs, North Hatley compte parmi elles, une foule de gens brillants bien disposés à faire rayonner leur village bénévolement. Le rôle de l’administration est de les connaître, de les rassembler, de les outiller et de les supporter.

122 000$ pour un plan directeur est une façon de faire dans un contexte d’endettement. Le plan directeur amène de plusieurs bonnes et belles idées pour le village. Pour ma part, j’aurais investi dans une plateforme permettant de développer des initiatives citoyennes. En gros, montrer aux gens à pêcher plutôt que de leur donner du poisson. Désolé je suis un amateur de pêche! N’ayez crainte, je sais que c’est facile à dire et que ce n’est pas facile à faire! Par contre, c’est la base pour rassembler la population et avancer avec eux et non pour eux. Il faut mettre en place un écosystème vivant qui naît de la racine.

Par exemple, des espaces de discussions et conférences à la fois physiques et virtuelles. Cela ne coûte pas cher et ne nécessite pas de planification monstre. Heureusement, cet écosystème vivant existe et vie déjà à North Hatley, mais il n’est pas connecté avec l’administration ni les élus. D’ailleurs, je vois principalement que des rencontres de diffusion d’information de la part de nos élus. 5 élus et un directeur assis en avant et les citoyens dans la salle n’est pas un échange, c’est une diffusion dans laquelle les élus contrôlent le message. Le dialogue me paraît peu présent voir inexistant. Sans doute parce que le village est organisé pour diffuser et non pour dialoguer. Nos élus veulent-ils réellement dialoguer?

Malgré tout, la principale question qui me brûle les lèvres tous les jours, est-ce que la population de North Hatley est à ce point à la recherche de changements? Avec plus de 50% de la population qui a 55 ans et plus et près de 35% des gens qui ont 65 ans et plus, j’ai l’impression que la population est conservatrice et désire principalement une saine gestion des priorités de base soient, les finances, l’entretien des infrastructures actuelles et quelques petites améliorations au fil des ans. S.V.P. corrigez-moi si je me trompe! 

Tous ces grands projets sont très intéressants et très inspirants. Cependant, vous n’êtes pas sans savoir que l’on a peine à gérer la base de nos infrastructures actuelles dont voici quelques exemples:

Dans mon livre à moi, il faut commencer par marcher avant de courir, et il n’est peut-être pas nécessaire de courir à tout prix si cela ne nous intéresse pas. Actuellement, on ajoute d’importants projets de construction et d’aménagement du territoire alors qu’on a peine à entretenir nos quelques rues et nos 3 parcs. 

Le territoire de North Hatley est limité à 4,6 km² en superficie limitant les possibilités de construction de nouveaux logements et de nouveaux bâtiments commerciaux. Actuellement, la superficie et l’étendu urbain me semble en équilibre avec sa population. Ajouter des commerces alors que ceux-ci arrivent à peine à survivre me paraît illogique. D’accord pour l’ajout de logements pour permettre aux personnes vieillissantes de passer de leur maison à un logement. Également, n’aurait-on pas besoin de résidences de personnes âgées comme le Caunnaught devait l’être? Évidemment, ce ne sont que des rumeurs!

Peut-être faut se questionner sur les raisons pour lesquelles les gens habitent ou déménagent à North Hatley? Certes, pour son magnifique lac, son charme, mais aussi pour sa quiétude. Veut-on développer le village à vitesse grand V au risque de perdre notre quiétude et le charme de notre village? Cette croissance est irréversible. C’est parfait si c’est ce qu’on veut réellement. Mais, pourquoi veut-on cela à tout prix et surtout, qui veut cela à tout prix? Les élus ou la population?

D’ailleurs, d’après mon analyse, si vous retirez la dette des infrastructures liées à l’aqueduc qui se termine dans quelques années, North Hatley présente un budget net positif de quelques centaines de milliers de dollars.

Être conservateur n’empêche pas l’évolution, mais cela assure que l’on avance au rythme de la population et de son écosystème. À voir l’âge moyen dans la salle de l’église hier, je n’ai pas l’impression que la population de North Hatley est à la recherche d’une transformation rapide et majeure du village. Sommes-nous en train de mettre la charrette devant les bœufs et pour quelles raisons? 

Rêver c’est important, gérer sainement c’est fondamental!

Sur ce, bonne réflexion! 

FAIT COCASSE : Hier soir, la firme Domus a proposé dans son plan directeur de connecter la piste cyclable (route verte) qui arrive du barrage vers le chemin de la Rivière plutôt la faire passer sur le chemin Capelton (route 108). Rappelez-vous que ce même projet de piste cyclable redirigé vers le chemin de la Rivière avait été présenté au conseil de ville il y a quelques années. D’ailleurs la municipalité pouvait bénéficier de ce projet à très faible coût puisque le ministère des transports devait refaire ses infrastructure souterraines et reconstruire par la suite (désolé, je n’ai pas le projet exact). D’après mon souvenir, c’est l’administration actuelle qui s’y était opposée… Corrigez-moi si je me trompe? Pardonnez-moi, mais je trouve ça très drôle!

2 thoughts on “Retour sur la présentation du plan directeur de la firme Domus Architecte et Design 

  1. Bonjour M. Marchesseault,

    Félicitations pour votre participation à la réunion d’hier, votre objectivité, vos bons mots à l’égard de Domus Architecte et Design, et vos suggestions.

    Je vous félicite aussi de nommer les choses telles qu’elles sont : à savoir que le travail de l’administration est « très difficile et ingrat ».

    Je suis résident de North Hatley depuis 28 ans, j’ai siégé au Conseil municipal pendant 3 ans, et je peux vous assurer que notre Directeur général (M. Benoit Tremblay) et notre mairesse (Mme Marcella Davis-Gerrish) forment le meilleur noyau de notre administration municipale depuis que je suis ici.

    Je ne dis pas que les autres étaient mauvais, mais cette équipe est bien supérieure aux autres si l’on parle de gestion, de communication avec les citoyens, de disponibilité, d’ouverture d’esprit, d’éthique, de faire équipe avec les citoyens le plus souvent possible, de transparence, de donner le meilleur d’eux-mêmes, de tenter de réduire le fardeau fiscal… et je pourrais continuer mon énumération.

    Vous pouvez penser que je suis un fan de l’administration actuelle, vous n’auriez pas tort. Mais je ne l’étais pas nécessairement à priori, je le suis devenu au fil des années où ils ont été en poste. Tout comme vous, j’ai eu mes griefs – et j’en ai encore. Certains ont été résolus, d’autres se sont éteints, d’autres encore ont été solutionnés mais pas à ma satisfaction. Le vivre-ensemble a ses contraintes.

    J’ai eu la malchance de siéger au Conseil municipal pendant que la saga du Projet Laliberté battait son plein. Je pourrais vider ma plume d’encre si j’écrivais sur l’opacité de l’administration municipale à cette époque, sur son sentiment de toute-puissance, son arrogance, sur les crocs-en-jambe qu’elle a administrés à certains citoyens et conseillers. Comprenons-nous bien, je ne parle pas de toute l’administration municipale, mais de certains ou plusieurs. Je ne voudrais surtout pas me faire des ennemis de certaines personnes avec qui j’ai apprécié travailler. Ceux-ci se reconnaîtront.

    La critique a évidemment sa place. Mais votre manière de procéder m’a toujours intrigué. Le fait de reprocher certaines choses à des gens sur la place publique me rend inconfortable et – selon moi – est contraire aux objectifs que l’on recherche (soit de résoudre nos doléances). Ces gens ont des egos et ne sont pas des robots sans émotion/sensibilité. Il ne s’agit pas de se censurer, mais de saisir le meilleur moyen pour arriver au meilleur résultat.

    Il faut aussi toujours relativiser – encore selon moi – les enjeux qui nous torturent. Prenez votre exemple d’auvent.

    Pour avoir eu des commerces à Montréal pendant 25 ans, je peux vous assurer que j’ai connu la lenteur administrative. Une requête pour une enseigne ou un auvent (j’en ai fait plusieurs) peut être approuvée en 6 à 12 mois. Oubliez 60 jours.

    D’abord, il faut discuter avec le sous-inspecteur municipal, attendre qu’il vienne voir sur place ce qu’il en est, et ensuite patienter pour sa réponse une fois retourné à son bureau. Si votre requête est problématique, il vous faudra transiger avec l’inspecteur municipal en chef, le gérant des inspecteurs municipaux, le directeur de ce service, le directeur des services de la ville, et enfin le directeur général.

    Si vous n’êtes toujours pas satisfait de la réponse, il vous faudra vous résoudre à laisser le tout entre les mains d’avocats.

    En aucun temps, vous n’aurez accès aux élus. D’ailleurs, la décision finale ne sera pas prise par des élus – contrairement à North Hatley – mais par des employés de la ville.

    Vous savez comme moi que dans une grande ville, plusieurs employés n’ont pas nécessairement la satisfaction des citoyens comme priorité, mais l’instinct de survie pour conserver leur emploi – ou tout au moins éviter un blâme. La meilleure manière qu’ont trouvée ces gens pour s’assurer de réaliser leur objectif est de suivre les règlements à la lettre et au point-virgule. Exit la considération pour le payeur de taxes.

    Si on s’attend à ce que tout soit parfait à 100 % du temps, on est assuré d’être déçu 100 % du temps. La cible de 70 %-80 % me semble plus réaliste.

    Cette administration a fait du très bon travail. Je crois qu’elle a besoin de notre soutien et de notre appui. J’ai trop peur que l’on retourne aux années que j’ai déjà connues.

    Tous ces gens méritent notre vote le 2 octobre.

    P.S. Votre suggestion de citoyens-experts est excellente. C’est exactement ce que Mme Marie-Claude (candidate à la mairie de Sherbrooke) suggère.

    1. Merci, M. Jolicoeur pour votre commentaire.
      Avez-vous lu le dossier de M. Antoine Reed? Qu’en pensez-vous? Je vous invite à partager votre avis sur ce dossier. C’est l’occasion de défendre cette équipe que vous dites être bien supérieure aux autres.

      Concernant votre commentaire « Si vous n’êtes toujours pas satisfait de la réponse, il vous faudra vous résoudre à laisser le tout entre les mains d’avocats.
      M. Vadeboncoeur, je décroche à nouveau avec votre propos. »

      Voici mon opinion :

      Faites-vous souvent appel à un avocat en payant de votre poche? Si oui, vous n’êtes pas sans savoir que le taux horaire varie entre 300$ et 750$ par heure pour un avocat spécialisé. Un simple courriel avec un avocat coûte souvent plus de 150$. D’ailleurs, dans ma demande d’accès à l’information auprès de la municipalité, j’ai été forcé de demander à mon avocate de venir me représenter à l’audience puisque la ville se fait aussi représenter par son cabinet d’avocat (à mes frais!). La seule inscription de mon avocate à l’audience m’a coûté 650$. Lorsqu’elle viendra à l’audience, cela totalisera approximativement 2000$ pour obtenir l’accès à des contrats publics et des droits acquis revendiqués par la municipalité elle-même. Et, quel est le coût pour l’administration municipale? 0$, en plus, ils sont payés pour venir aux audiences, gérer le dossier et leur avocat est payé à mes frais et à vos frais. Facile de ne pas répondre à la commission d’accès et prendre un avocat pour se faire représenter. Dans le pire des cas, la sanction est une amende de 3000$ à 8000$ elle aussi auxfrais des contribuables!

      Pour ma part, même si je gagne, je perds! Je vais payer plus de 2000$ en plus de mes taxes municipales pour obtenir un document public qui devrait être accessible à tous. Sans compter, le stress, le temps et l’énergie que cela occasionne. Pour ma part, je travaille durant la journée et lorsque je dois gérer une poursuite contre la municipalité, je perds également mon salaire en plus des frais d’avocats. Sans oublier l’impact sur ma santé et celle de mes proches.

      Que dire de plus?
      Au plaisir de discuter de vive voix.

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