Dans un contexte municipal, c’est le fait qu’un fonctionnaire tel qu’un directeur général – directrice municipale s’immisce dans les affaires ou les décisions politiques qui relèvent uniquement des élus municipaux.

De manière générale, l’ingérence est le fait qu’une personne non élue tente de contrôler, influencer ou manipuler les décisions et ou les débats politiques des conseils municipaux ou des réunions de travail.

Voici des exemples d’ingérence politique par un directeur général de municipalité fourni par Chatgpt : 

ComportementPourquoi c’est problématique
Tenter d’influencer le vote d’un éluLe vote est un pouvoir exclusivement politique
Rédiger ou modifier un projet de règlement à caractère politique sans mandat clairEmprise sur le processus politique
Participer à des discussions partisanes entre élusRupture de la neutralité administrative
S’immiscer dans la composition des comités politiquesCes choix relèvent du conseil municipal
Favoriser certains élus ou partis dans la gestion des dossiersAtteinte à l’impartialité de l’administration
Diffuser de l’information pour soutenir ou nuire à un éluCela peut être vu comme de la manipulation politique

En résumé

Ce qu’est l’ingérence politiqueCe que ce n’est pas
Influencer une décision du conseilDonner une analyse neutre
Prendre parti dans un débat politiqueAppliquer équitablement les décisions
Tenter de manipuler des élusFournir des conseils objectifs
Agir pour faire avancer une orientation politique sans mandatTravailler dans le cadre des décisions du conseil

Voici des exemples réels d’ingérence politique impliquant un directeur général au Québec tiré de la Commission municipale du Québec (CMQ) qui enquête sur l’éthique et la déontologie municipale. 

Exemples réels au Québec

D’ailleurs, j’ai consulté plusieurs exemples et remarquez que les sanctions sont minimes ou inexistantes. À mon avis, ces sanctions ne favorisent pas la neutralité des dirigeants des municipalités du Québec.

Municipalité de Saint-Jean-de-l’Île-d’Orléans (2017)

Contexte :

Le directeur général de la municipalité a été accusé par certains élus de s’ingérer dans les décisions politiques et de favoriser certains élus au détriment d’autres.


Comportements reprochés :

  1. Participation à des échanges politiques partisans
    • Le DG participait activement à des discussions entre certains élus sur des orientations politiques, au-delà de son rôle administratif.
  2. Influence sur des décisions du conseil
    • Il aurait tenté d’orienter ou retarder des décisions du conseil pour favoriser certains élus.
  3. Contrôle excessif de l’information
    • Il retenait ou filtrait l’information transmise à certains membres du conseil, ce qui nuisait à leur capacité de prendre des décisions éclairées.

Décision / Résultat :

  • La Commission municipale du Québec a rappelé les limites du rôle du DG, soulignant que son rôle est d’exécuter les décisions du conseil, non de les influencer ou de choisir quelles informations transmettre.
  • Bien qu’il n’y ait pas eu de sanction formelle dans ce cas, la CMQ a émis des recommandations fermes sur la nécessité de la neutralité du personnel administratif.

Municipalité de Saint-Jean-de-l’Île-d’Orléans (2017)

Contexte :

Le directeur général de la municipalité a été accusé par certains élus de s’ingérer dans les décisions politiques et de favoriser certains élus au détriment d’autres.


Comportements reprochés :

  1. Participation à des échanges politiques partisans
    • Le DG participait activement à des discussions entre certains élus sur des orientations politiques, au-delà de son rôle administratif.
  2. Influence sur des décisions du conseil
    • Il aurait tenté d’orienter ou retarder des décisions du conseil pour favoriser certains élus.
  3. Contrôle excessif de l’information
    • Il retenait ou filtrait l’information transmise à certains membres du conseil, ce qui nuisait à leur capacité de prendre des décisions éclairées.

Décision / Résultat :

  • La Commission municipale du Québec a rappelé les limites du rôle du DG, soulignant que son rôle est d’exécuter les décisions du conseil, non de les influencer ou de choisir quelles informations transmettre.
  • Bien qu’il n’y ait pas eu de sanction formelle dans ce cas, la CMQ a émis des recommandations fermes sur la nécessité de la neutralité du personnel administratif.

Conclusion

Évidemment, cela laisse planer le doute quant à la sévérité des conséquences imputés aux directeurs et directrices générales par la Commission des municipalités du Québec. Malheureusement, quand on sait que les conséquences sont faibles ou peu dissuasives, cela peut nous inciter à commettre un acte illégal. D’ailleurs, en criminologie, il existe plusieurs théories qui démontrent cela dont : Le théorie du choix rationnel et l’effet de la dissuasion. 

Sur ce, gardons confiance en la neutralité, l’impartialité et l’intégrité de nos dirigeants municipaux sans quoi c’est le chaos.

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