Le conseil municipal semble dire : « Faites-nous confiance, nous savons ce que nous faisons. »

Voici une publication par un citoyen M. Antoine Reed en date du 13 août 2025. Elle présente une analyse financière simple et concrète de la municipalité de North Hatley.

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Le conseil municipal semble dire : « Faites-nous confiance, nous savons ce que nous faisons. » Alors, par curiosité, je suis resté éveillé tard hier soir et j’ai épluché les états financiers de la ville, pour que vous n’ayez pas à le faire. Les états financiers ont été étonnamment difficiles à trouver, car la ville ne publie plus ses états financiers vérifiés sur son site web. Presque toutes les autres municipalités le font. Les plus récents que j’ai pu trouver datent du 31 décembre 2023 (ci-joints) et ne sont malheureusement pas disponibles en anglais. 

Voici le lien où je les ai trouvés : 
gestion-municipale/finances-fiscalite-municipales

J’ai également utilisé les rapports limités que la ville publie sur son site web ici : https://www.northhatley.org/…/mun…/financial-management/ 
https://www.northhatley.org/wp-content/uploads/2024/12/DEPENSES-PREVUES.pdf

Dans un souci d’information de tous, et compte tenu de la difficulté à compiler ces informations, j’ai décidé de partager mes conclusions avec vous. Ne vous endormez pas tout de suite.

•  Il y a 1 131 municipalités dans la province de Québec.
  
• D’après ce que je peux voir, North Hatley se classe au deuxième rang sur 1 131 pour les taux d’imposition foncière les plus élevés de la province.
  
• En d’autres termes, nous payons la deuxième taxe foncière la plus élevée de tout le Québec, soit 0,92 $ par tranche de 100 $ de valeur foncière. C’est un signal d’alarme, surtout pour une ville qui envisage un nouveau projet ambitieux.
  
• La ville est truffée de dépenses discutables. Oui, le chasse-neige à 10 roues qui coûte plus de 100 000 dollars par an à la ville et qui ne passe pas dans la plupart des rues du village peut sembler comique, mais il y a deux domaines qui font vraiment grimper les dépenses et qui sont faciles à améliorer :
  

1. Remboursement de la dette

• La ville semble rembourser environ 1 000 000 de dollars par an pour réduire son lourd endettement. C’est fantastique, bravo ! Elle doit continuer ainsi.
  
• La dette municipale pourrait être remboursée en 5 ou 6 ans.
  
• Il s’agit d’une charge annuelle énorme qui représente 23,3 % du budget 2025.
  
• Nous devrions nous attendre, au minimum, à une réduction de 20 % de la taxe foncière une fois la dette entièrement remboursée. Je vous suggère de faire le calcul pour votre propre facture de taxe foncière. Félicitons la mairesse pour cette initiative et demandons-lui de rendre des comptes quant à la mise en œuvre des réductions d’impôts.
  

2. Frais administratifs

• Il s’agit essentiellement des frais de personnel de la mairie. Cela n’inclut donc aucun des services que nous apprécions, tels que les égouts/l’eau, les loisirs et la culture, l’urbanisme, la police/les pompiers, la dette ou les transports. Les conclusions sont frappantes.
  
• Sur un budget d’environ 4 300 000 dollars, la ville dépense 870 423 dollars en frais administratifs.

• Cela représente plus de 20 % de notre budget déjà gonflé.
  
• Lorsque l’on retire les remboursements annuels de la dette, qui s’élèvent à 1 000 000 de dollars, du budget de fonctionnement, comme nous devrions le faire, les frais administratifs grimpent à 26,4 % du budget.
  
• Si vous êtes encore en train de lire, vous vous demandez peut-être ce que signifient 26,4 %. Eh bien, laissez-moi vous donner une idée. 10 % seraientt un montant généreux pour les frais administratifs.
  
• Montréal, qui n’est pas vraiment un modèle d’efficacité, a des frais administratifs représentant 11 % de son budget.
  
• Le canton de Hatley, avec un budget de 6 880 000 dollars, a des frais administratifs de 13,5 %.
  
• Katevale, avec un budget de 4 703 926 $, a des frais administratifs de 10,2 %.
  
• Si North Hatley réduisait ses frais administratifs à 15 %, par exemple, cela permettrait d’économiser 376 000 $ par an, soit 9 % de votre facture d’impôt foncier à North Hatley.
  
• Il n’y a que 320 maisons à North Hatley qui sont occupées toute l’année.
  
• Nous avons un maire et quatre conseillers municipaux ; tous occupent des postes rémunérés.
  
• Selon le site web du village, la mairie compte sept employés supplémentaires.
  
• Cela représente un poste rémunéré pour 26 foyers, sans parler des services, juste pour l’administration. C’est fou.
  
• Rien qu’en 2019, les frais administratifs de North Hatley s’élevaient déjà à 524 806 dollars, mais ils ont considérablement augmenté depuis.

Cela m’amène à vous faire part de mes réflexions sur le nouveau projet de patinoire Pollock :

• North Hatley ne compte que 320 foyers résidents toute l’année.
  
• L’âge moyen à North Hatley est de 51,4 ans.
  
• On peut affirmer sans risque que les résidents de North Hatley seront minoritaires parmi les utilisateurs de la patinoire.
  
• Qui est censé payer les coûts d’exploitation annuels ?
  
• Les contribuables de North Hatley devront-ils payer la note ?
  
• La ville a-t-elle envisagé de faire payer les non-résidents pour l’utilisation de la patinoire ?
  
• Ou peut-être, conclure un accord de partage des coûts avec le Canton, Hatley et Katevale pour couvrir les frais d’exploitation annuels ?
  
• Sherbrooke s’est vu attribuer une patinoire extérieure et des frais d’exploitation estimés à 45 000 $. Les coûts d’exploitation réels s’élèvent finalement à 130 610 $. Oups.

North Hatley souhaite se doter d’une nouvelle patinoire ultramoderne, mais ne se soucie guère d’entretenir la magnifique patinoire qui lui a été offerte il y a seulement 30 ans.

J’ai entendu à maintes reprises le conseil municipal de North Hatley affirmer que North Hatley avait simplement besoin de se développer et que tout s’arrangerait alors tout seul. Ce n’est jamais le cas. Si le village se développe, ces problèmes ne feront que s’aggraver.

L’autre question est de savoir d’où viendra cette croissance. Le statut bilingue de North Hatley est très certainement menacé si nous assistons à un afflux de nouveaux propriétaires d’appartements.

On dit qu’il faut savoir marcher avant de courir. La mairesse Gerrish et les conseillers municipaux pourraient se concentrer sur le travail difficile, ennuyeux, mais nécessaire avant de viser les projets les plus ambitieux et les plus prestigieux. C’est tout à fait à leur portée.
Peut-être qu’un petit coup de pouce de la part de la communauté les aidera à y parvenir.

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Sur ce, vérifiez ces informations avant de tirer vos conclusions. Cependant, cette analyse me semble une bonne base pour entamer une réflexion.

Publication originale sur Facebook le 13 août 2025